Non, les protéines en poudre ne sont pas des produits dopants

Non, les protéines en poudre ne sont pas des produits dopants

Bien souvent incriminées comme produits dopants, dangereuses pour la santé des reins ou bien inutiles, les protéines en poudre permettent de répondre à un seul et unique objectif, celui de compléter (et non de substituer) les apports protéiques journaliers d’une personne, aussi bien chez un sportif qu’un non-sportif. Il faut comprendre que certains individus, notamment les sportifs de force, mais aussi certaines situations dites « d’hypercatabolisme » nécessitent des besoins importants en protéines et que le recours à ces produits devient quelquefois indispensable.

Ainsi, en satisfaisant les besoins protéiques d’une personne, les protéines en poudre, utilisées intelligemment, pourront contribuer à :

  •       Favoriser l’anabolisme musculaire chez les sportifs souhaitant maintenir et/ou développer leur masse musculaire
  •       Optimiser la récupération musculaire d’un triathlète ou bien d’un trailer après un effort de longue distance
  •       Préserver la santé ostéoarticulaire et indirectement la santé immunitaire, enzymatique et hormonale de tout individu. C’est notamment le cas des séniors et des personnes végétariennes/végétaliennes qui, depuis quelques années déjà, ont de plus en plus recours à ces produits.

                            

    QUELS QUE SOIENT LES BESOINS PROTÉIQUES RIEN NE REMPLACERA JAMAIS LES « VRAIS » ALIMENTS

 

D’origine Biologique, native ou végane, une protéine en poudre est un produit diététique, bien souvent ultra-transformée, issue du cracking.

Elles sont issues :

  •       Du lait de vache, brebis, chèvre (caséine, whey, hydrolysat…)
  •       De blancs d’œufs
  •       De céréales (protéine de riz)
  •       De légumineuses (protéine de pois, de soja, de lupin)
  •       De graines oléagineuses (protéine de chanvre)
  •       D’insectes
  •       De viandes (bœuf)

Tous ces aliments ont simplement été déshydratés, filtrés ou concentrés et mise en poudre.

Ce sont donc des produits issus d’aliments, plus ou moins naturel si l’on n’y rajoute pas en plus, d’autres substances telles qu’arômes, édulcorants, colorants, stabilisants.

L’IMPORTANCE DE LIRE LA LISTE DES INGRÉDIENTS POUR ESTIMER LA QUALITÉ D’UNE PROTÉINE EN POUDRE

 

Avantages des protéines en poudre

  • Elles permettent chez les sportifs exigeants de pouvoir mieux contrôler et gérer leurs apports protéiques et énergétiques journaliers.
  • Certaines d’entre elles sont dépourvues de glucides et de lipides
  • La plupart d’entre elles sont très vite digérées et assimilées (ex : whey, hydrolysats)
  • Elles sont faciles à transporter (sac de sport, valise)
  • Leur consommation est facile
  • Elles ont une durée de conservation longue (1 année)
  • Le prix est souvent inférieur aux aliments protéiques

Inconvénients des protéines en poudre

  • Elles ne remplacent pas les protéines issues des vrais aliments (« on ne trouve pas dans la nature des protéines en poudre, aussi bien animales que végétales ! »)
  • Elles font partie des produits crackés avec un Indice Nova de 4
  • Il n’y a pas de transparence sur la présence d’auxiliaires technologiques (produits phytosanitaires, produits vétérinaires, produits chimiques…)
  • Les risques de contamination existent (importance d’avoir le label « Sport Protect» ou « AFNOR V94001 » pour la garantie d’un produit 100% anti dopage)
  • Il n’y pas souvent de transparence sur la qualité et l’origine des matières premières ainsi que sur les processus de fabrication
  • Certains consommateurs les utilisent de manière inappropriée (apports quotidiens excessifs, substitution aux aliments pour des raisons économiques et pratiques, timing non respecté …)

Rédigé par Audrey DELATER – Diététicienne du sport et formatrice 

 

Je suis coach sportif. Ai-je le droit de donner des conseils alimentaires et ce, en toute légalité ?

Je suis coach sportif. Ai-je le droit de donner des conseils alimentaires et ce, en toute légalité ?

Qui parmi vous, détenteur d’un titre issu de la filière sport (BPJEPS, DEJEPS,STAPS…) n’a pas déjà été informé de l’interdiction de prodiguer des conseils alimentaires auprès de votre clientèle ?

Effectivement, si l’on se réfère aux articles L. 4371-1 à L. 4371-3 du code de la santé publique, seuls les diététiciens diplômés ont le droit de donner des conseils alimentaires. Si tel n’est pas le cas, vous encourez un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, sous peine d’avoir exercé illégalement la profession de diététicien.

 

COACH SPORTIF et formation, QU’EN EST-IL VRAIMENT ?

 

Dans les faits, il est aisé d’observer que de nombreux coachs sportifs établissent des programmes alimentaires sans nécessairement avoir bénéficié d’une formation suffisante en nutrition.

Toutefois, je comprends cette logique d’inclure cette compétence au sein du métier. Comme expliqué dans l’un des articles du dernier Numéro Coachs Challenges, « la nutrition chez le sportif » ne fait pas, ou très peu, partie de l’enseignement dans les formations de la filière sport.

Beaucoup de métiers tels que naturopathe, conseiller en nutrition, coach en nutrition, nutritionniste sont touchés par cette problématique. Cependant, les cabinets privés explosent.

À la différence des professionnels de la branche sport, les personnes ayant le statut des métiers cités précédemment, ont « normalement » bénéficié d’une formation plus ou moins approfondie en nutrition avec un module dédié au respect du cadre déontologique. Cette dernière les protège de l’article L-4371 du code de la santé publique.

Il reste les distributeurs indépendants de compléments alimentaires et produits diététiques qui allient vente et conseils en nutrition afin de compléter leurs revenus. Là aussi, les formations en nutrition de ces entreprises, ne sont pas systématiquement proposées aux nouveaux venus.

Si l’on se réfère à l’article L4371, ces mêmes personnes ne devraient pas non plus prodiguer des conseils nutritionnels, or, il n’en est rien.

En tant que diététicienne et dirigeante de l’organisme de formation en nutrition PERFODIET, je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. De plus, la concurrence est une excellente occasion de se remettre en question et rester attentif à la qualité de ses services.

Toutefois, le risque inhérent auquel les non-détenteurs du BTS diététique s’exposent concerne la santé du client. En tant que diététicienne, je constate souvent, que le client ne dit pas tout, quant à son passé médical, ses pathologies et ses éventuels traitements médicamenteux.

Ainsi, si l’on analyse la situation entre les textes de loi et ce qui se passe réellement sur le terrain, la mesure la plus sûre pour ne pas être en porte-à-faux serait de respecter certaines règles de bon sens :

 

    1. Se former à la nutrition du sportif auprès d’un organisme de formation de qualité et « à cheval » sur le cadre légal.

       

       

    2. Apprendre à déléguer vers un diététicien et/ou médecin en cas de nécessité et d’incapacité professionnelle. « On s’adresse à une personne et non pas à un porte-monnaie ».

       

       

    3. Avoir un discours généraliste tourné vers la Prévention Santé, simple à appliquer et surtout reproductible sur le long terme – là est la difficulté : savoir transmettre une méthode facile à comprendre par le plus grand nombre de personnes et simple à appliquer au quotidien. Le but étant de transmettre une information juste et non erronée pour le bien de tous.

       

       

    4. Demander un certificat médical afin d’être sûr de ne pas se trouver face à une personne présentant une pathologie grave et nécessitant une alimentation particulière, que seul un diététicien ou médecin nutritionniste est à même de faire.

       

       

    5. Être dans une démarche d’éducation par l’intermédiaire de la mise en place d’ateliers pratiques en groupes ou bien de tables rondes et non de « consultations pures ».

       

       

    6. Sensibiliser les clients et les prévenir des conduites déviantes et/ou dopantes très présentes dans le milieu sportif.

       

    7. Éviter de jouer à l’apprenti sorcier en proposant des programmes alimentaires avec calories et grammage des aliments – Cette pratique étant réservée aux diététiciens.

Vous souhaitez en savoir plus sur mes formations ?

Retrouvez-moi sur Perfodiet, organisme de formations en nutrition à Cagnes sur Mer, dans les Alpes-Maritimes.
Les formations en nutrition dispensées se réalisent à distance, en présentiel ou en blended learning.

Alimentation & Sport : un tandem indissociable

Alimentation & Sport : un tandem indissociable

Il n’est plus à démontrer le lien étroit qui unit la nutrition et le sport dans une démarche de prévention de santé et de bien-être, tant physique que psychologique.

On ne peut parler d’activité physique ou sportive régulière sans parler d’alimentation adaptée. Et, inversement, parler de nutrition sans faire intervenir l’exercice sportif dans une démarche globale. Ces deux éléments étant indissociables.

La nutrition, un déterminant majeur pour la santé

 

Si l’on se place du côté de la nutrition, selon l’ARS, « la nutrition est un déterminant majeur de santé. Une nutrition saine, variée et équilibrée à tous âges de la vie contribue à un bon état de santé. A contrario, une nutrition inadaptée, qui s’éloigne des recommandations définies par les groupes d’experts scientifiques, est un facteur de risque et peut entrainer le développement de maladies chroniques dites de civilisation tel que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et la plupart des cancers. N’oublions pas non plus l’impact de ces pathologies en termes de coûts de santé publique.

L’activité physique augmente l’espérance de vie

 

À l’inverse, si l’on se place du côté du sport, de nombreuses études et recommandations de sociétés scientifiques et savantes ont mis en évidence les bénéfices des Activités Physiques et Sportives régulières sur l’augmentation de l’espérance de vie sans incapacité, la prévention de l’obésité, du diabète, des maladies cardiovasculaires, le suivi de certains cancers pour éviter les récidives. Sans compter les bénéfices sur le plan social et psychologique.

Nous pouvons donc en conclure que la nutrition et le sport sont deux déterminants majeurs de santé et de prévention.

Le PNNS 2019-2023, qui est principalement axé sur la nutrition, œuvre d’ailleurs dans cette logique de transversalité en promouvant parallèlement l’activité physique en tant que facteur de prévention santé et de bien-être physique et psychologique.

 

SPORT ET NUTRITION : UN DUO AUX EFFETS POSITIFS

 

Il est aujourd’hui admis que la nutrition à elle seule peut contribuer à hauteur 70% des objectifs dans une pratique sportive régulière.

Si nous prenons l’exemple d’une voiture, mais que nous ne lui donnons pas suffisamment de bon carburant, elle n’ira pas bien loin. C’est semblable pour le corps humain. Une alimentation adaptée, tant quantitative que qualitative, constitue donc un élément ESSENTIEL pour pratiquer une activité sportive dans les meilleures conditions.

Et ce, quel que soit le niveau de pratique. Négliger son alimentation, c’est donc s’exposer au risque de faire du sport un « danger » potentiel sur le moyen et long terme (blessures, surentraînement, affaiblissement du système immunitaire, catabolisme musculaire, déminéralisation osseuse…), alors que l’objectif initial est diamétralement opposé.

 

DES CARENCES EN CONNAISSANCES SUR LA NUTRITION DU SPORTIF

 

Aussi, il serait aisé de penser que tous les pratiquants et professionnels du sport jouissent de connaissances suffisantes et approfondies en nutrition. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Du côté des professionnels du sport, beaucoup s’improvise « expert en nutrition » sans avoir, au préalable, été formés sérieusement. En effet, la nutrition ne fait pas ou très peu partie des référentiels de formations de la filière sport.

Du côté du pratiquant, trop d’erreurs alimentaires sont commises et entretenues par des influenceurs dont l’unique intérêt est de faire du chiffre.

In fine, le client sportif, pensant bien faire, ne sait plus qui croire. Le Bon sens laissant la place au produit miracle.

 

COVID-19, CRISE ÉCONOMIQUE ET EXPLOSION DU COACHING SPORTIF INDIVIDUEL

 

Ce n’est que depuis la pandémie de la COVID-19, que le secteur du sport subit de plein fouet la crise économique et connaît une baisse importante de son activité. Du fait de l’absence d’accès aux structures sportives durant les confinements, l’obligation de distanciation sociale et depuis peu la mise en place du Pass sanitaire, nous avons pu observer l’explosion du coaching sportif individualisé.

Lors du premier confinement, la sédentarisation dû à la forte limitation des déplacements a d’ailleurs été responsable d’une certaine prise de poids (moyenne de + 3 kg), ce qui a largement contribuer à la progression du sport, notamment en ligne.

 

CRISE ÉCONOMIQUE : LE MONDE DU SPORT TOUCHÉ

SÉVÈREMENT

 

Suite aux restrictions successives annoncées par le gouvernement et pour faire face à la crise économique, les acteurs du sport ont dû faire preuve de remise en question, d’adaptation et d’innovation pour continuer à faire vivre leur entreprise.

 

DES ENTRAINEMENTS SPORTIFS EN PLEIN AIR OU NUMÉRIQUES

 

La plupart ont développé les entraînements en plein air lorsque c’était encore possible, d’autres ont dû s’initier aux nouvelles techniques digitales (vidéos en «Replay », cours en « live ») et proposer le sport en ligne tandis que d’autres professionnels du sport se sont tournés vers d’autres types de services transversaux, particulièrement le conseil alimentaire pour un accompagnement global de leurs clients.

Enfin, comme tout entrepreneur, il est d’ailleurs préconisé pour les coachs sportifs d’avoir une stratégie de suivi et de fidélisation des clients, notamment par des formations complémentaires qui vont leur permettre de rester dans les tendances du marché. C’est dans ce cadre que la nutrition apparaît comme une opportunité certaine pour compléter les coachings individualisés.

 

ABSENCE DE QUALIFICATION DES ACTEURS DU SPORT SUR LE VOLET NUTRITION

 

Tout comme les diététiciens qui doivent promouvoir l’activité physique (PNNS), les professionnels du sport se doivent aussi, de promouvoir les bonnes pratiques alimentaires, et ce, en toute légitimité. Même si l’art N°L4371-1 stipule que seuls les diététiciens peuvent donner des conseils nutritionnels. Pourtant, dans la réalité, il n’en est rien.

En effet, en tant que Responsable et Fondatrice de l’organisme de formation PERFODIET, je côtoie et forme depuis plus de 10 ans les professionnels du sport. Je constate depuis plusieurs années que beaucoup de professionnels de la branche sportive se donnent le droit d’établir des programmes alimentaires avec grammage des aliments sans nécessairement avoir les compétences requises car la nutrition ne fait pas partie de l’enseignement dans les formations de la filière sport ». Vous pouvez en tenir pour preuve les référentiels de certification des différents diplômes de la branche (BPJEPS, DEJEPS, filière STAPS, ancien BEES).

De toute évidence, et je ne vous apprends rien, tôt ou tard, tout professionnel du sport, soucieux de la santé et du bien-être de ses clients, sera amené à parler d’hygiène alimentaire soit de manière spontanée, soit par sollicitations de ces derniers.
Et depuis le confinement, cette pratique tend à s’accroitre (réseaux sociaux, influenceurs …).

 

QUELLE VALEUR AJOUTÉE DE SE FORMER EN NUTRITION ?

 

Se former en nutrition apporte une réelle valeur ajoutée, non seulement dans le parcours professionnel, mais dans la prise en charge des sportifs et de leur santé.

Voici les bénéfices d’une formation professionnelle en nutrition du sportif :

  • Développer de nouvelles compétences transversales de métier de coach sportif (préparation mentale, santé /nutrition, marketing digital…).
  • Pouvoir s’adapter aux mutations de la demande en coaching individualisé des pratiquants en maintenant un haut niveau d’attractivité.
  • Pouvoir être prescripteurs vers un diététicien ou un médecin en cas de nécessité.
  • Apporter aux coachs sportifs les fondamentaux de l’hygiène alimentaire et les bonnes pratiques d’accompagnement leur permettant de pouvoir répondre aux recommandations de l’ARS dans le respect du code de la santé publique(PNNS).
  • Sensibiliser à l’importance d’individualiser le service.
  • Agir sur la prévention des risques liés aux dérives alimentaires (excès ou restriction d’une ou plusieurs familles d’aliments et/ou nutriments).
  • Agir sur la prévention du dopage et des conduites dopantes chez les pratiquants.
  • Être en continuité avec le discours tourné vers la prévention santé.

Pour répondre à ces nombreux constats, j’ai mis tout en œuvre pour que les professionnels du sport souhaitant accompagner leur client en nutrition puissent le faire en toute légitimité.

En 2022, la formation intitulée Nutrition du Sportif organisée par PERFODIET sera donc normalement éligible au CPF. Petite victoire pour que tout le monde puisse avoir sa place dans le coaching nutritionnel et exercer avec professionnalisme son métier de coach sportif.

Vous souhaitez en savoir plus sur mes formations en nutrition et nutrition sportive ?

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